300 ou 30 ?
« Pédant ! Pédant ! Pédant ! ». Bon, je vous raconte pas ce que j’ai pris de qui vous savez. « Tu te forces à rajouter des trucs pour faire plus long, plus fouillé alors que t’es qu’un fumiste ! Sois concis ! ». Il doit avoir raison, y sait mieux que moi de toute façon.
Faisons court donc, juste pour répondre à l’invitation que je me suis lancée hier (on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même…). Et dire en quoi ce choix d’une référence au film « 300 » m’a paru décalé hier.
A vrai dire, je vais faire moins virulent que prévu. D'abord parce que je ne l’ai pas vu. Faut dire que j’ai pas souvent l’occasion d’aller au cinéma. Enfin, c’est autre chose.
Ma réaction d’hier, elle n’était pas réfléchie. Ce n’est pas le choix en lui-même qui m’a posé problème – j’ai cru comprendre qu’on y parle de sens du sacrifice, de solidarité, d’honneur, de combat, les Bleus peuvent s’en inspirer, ça me va etc. -, mais les polémiques qui ont accompagné la sortie de ce film.
Ma première réaction a été de me dire que, bon, c’était moyennement fédérateur un film opposant deux camps aussi manichéens, deux cultures aussi différentes, alors qu’en plus, on peut être tenté de mélanger des problématiques et un contexte datant de 3000 ans avec un œil contemporain. Ce qui serait une grande erreur que, si je me fis à certains avis et critiques, des réalisateurs embrigadés auraient sciemment faites.
Bon.
Mais, ce film est aussi salué par ailleurs, par beaucoup, et, après tout, on peut aussi postuler que tout le monde sait qu’il s’agit d’un amusement romancé, sans pour autant y voir une apologie du choc des civilisations.
Du coup, je suis allé lire le texte original d’Hérodote, que j’ai trouvé intéressant (le récit de la bataille à proprement dit se trouve à la fin).
Bref, j’avais peur que ce choix fait par 30 bodybuildés nourris à la console vidéo soit non seulement ridicule mais aussi blessant. Finalement, je vais considérer d’abord que c’est un choix très réfléchi des Bleus (et non un jeu de rôle rigolo choisi par des adolescents attardés trouvant le temps long). Ensuite, que certaines similitudes avec le parcours espéré et à venir des Français, sont finalement heureuses. Léonidas, ça rime presque avec Ibanez ?
Rebref, je vais donc tout simplement leur accorder le bénéfice du doute, ce que j’aurais dû faire dès hier.
Bon, maintenant, il faut que je trouve un « véhicule » qui a « 300 » en DVD chez lui…