Le meilleur…
Le meilleur, c’est cet arrêt de jeu en fin de première mi-temps de France - Angleterre à Marseille, qui m’a fait repenser à une scène des années 80. Je ne me rappelle ni la date, ni le lieu, ni le contexte du match, juste qu’il s’agissait d’un Toulon – Lourdes (et oui…). Chaque mêlée était un morceau d’anthologie durant lequel public, entraîneurs, remplaçants et 28 joueurs sur le terrain retenaient leur souffle avant que deux monstres sacrés de l’époque ne se rentrent à nouveau dedans. Le match entre Jean-Pierre Garuet et Manu Diaz avait supplanté celui entre ces deux clubs qui ont largement participé à l’histoire du rugby français. Qui avait pris le dessus sur l’autre ? Aucun. Garuet avait mis sur le reculoir plusieurs fois le Toulonnais. Mais Diaz en avait fait plusieurs fois autant… Bref, un combat dantesque qui passionnait tout le monde, sauf l’arbitre de l’époque, préparé à un match de rugby, pas à un combat de gladiateurs. Les deux avaient fini par être expulsés en même temps. Ils n’avaient pu se départager sur le terrain ? Ils ont quitté le terrain de la même façon, dans les bras l’un de l’autre…Respect.
J’ai une immense admiration pour les premières lignes, notamment les piliers. On oublie trop (et j’ai l’impression de plus en plus à mesure qu’on veut élargir le public du rugby) que la mêlée est la base de ce sport, dans tous les sens du terme (stratégique et technique, mais aussi historique, sociale, esthétique etc.), et que les piliers en sont la poutre angulaire.
Pourquoi ce laius ?
Pour dire tout le respect que j’avais déjà pour Olivier Milloud, dont le geste samedi à l’égard de son vis-à-vis Vickery n’étonnera que les novices ou les idiots. Touché dans un choc avec son coéquipier Shaw, le capitaine anglais est donc sorti sur civière juste avant la mi-temps. Et qui est allé lui dire un mot en lui tapant la main au moment de quitter le terrain ? Celui avec lequel il ne s’était fait jusqu’alors que peu de cadeaux… Bravo messieurs.
C’est en écrivant ces lignes que Papa m’apprend le forfait définitif de Sylvain Marconnet. Pas grand-chose à dire. Beaucoup de peine pour lui. Vraisemblablement, Mas va donc prendre sa place. Et si on avait demandé avant à Milloud, De Villiers et Marconnet leurs avis ? Ne souriez-pas : c’est comme ça que Jacques Fouroux a sélectionné Jean-Louis Tolot en 1987… En demandant aux Armary, Garuet et Ondarts quel pilier du championnat français leur posait le plus de problème. Ça aurait pu être Diaz…
En liens, deux actions de piliers, un gallois et un sud-africain. Et comme j’aime bien les contre-pieds, on les voit dans un rôle autre que celui de la mêlée.
Et oui, ils peuvent aussi faire autre chose !
Après le meilleur, le pire. Ce sera pour demain.
PS : Aux habitués, j'explique pourquoi j'ai sorti la plupart des liens sur la page de garde. Ils faisaient de l'ombre à Roger dont certains nouveaux lecteurs ne devaient pas voir la rubrique (La question de Roger). Je m'en suis rendu compte en analysant la fréquentation qui connaissait une chute alors que, depuis le lancement de ce blog, c'était au contraire la rubrique phare !
Je remettrai une série de liens dans une autre page que j'ai envie d'insérer bientôt. On en reparlera car elle vous concerne. Enfin, si vous le voulez bien…
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