Quand l’erreur devient la vérité
Antoine Blondin, qui a eu la gentillesse de venir visiter ce blog, et qui est très au fait de ce que nous appelez les NTIC, m’a donné quelques conseils d’écriture : "C’est pas trop mal, mais il y a des longueurs, tu risques de lasser. Surtout sur un écran où il vaut mieux être concis. Et puis, toutes ces références historiques sur ton billet sur l’Argentine, ça fait un peu pédant !".
Bon, je n’ai eu qu’un seul commentaire (malgré pas mal de visites… Z’êtes timides ? D’un autre côté, je comprends que ce soit intimidant de communiquer avec l’au-delà… De mon temps, y’en avait qui faisaient tourner les tables… Mettez-vous au goût du jour !!!). Mais quel commentaire ! THE commentaire. Quand bien même il m’aurait dit que tout était de la daube mal décongelée que je l’aurais embrassé d’avoir daigner jeter un œil sur ma prose.
Ce qui ne m’a pas empêché de me défendre. "Tu as raison, je m’en rends compte après coup. Mais tu comprends, ça m’a tellement mis en boule cette histoire sur les Pumas, que j’ai voulu marquer le coup, rappeler quel grand pays de rugby ils sont". Sur le fond, il en a convenu, tout en insistant sur le fait que, sur la forme, je m’étais planté.
Alors, je vais faire plus court.
D’abord, pour vous rappeler (ou mieux vous apprendre) une info qu’Antoine m’a donnée. Que j’ignorais.
Savez-vous que les Pumas ne sont pas les Pumas ? Les pumas (ou cougars) habitent pourtant bien en Amérique, mais davantage au Nord qu'au Sud (Christophe Colomb, qui passait par là et a entendu notre conversation, nous a d'ailleurs confié qu’il en avait aperçus en 1502 au Niagara. Il les avait pris pour des lions et les avait appelés "lions des montagne").
Ne croyez pas que je digresse, je sais où je vais, tout se tient. D'ailleurs, là-haut, tout se tient toujours…
Il y en a un autre qui les a confondus, c’est ce journaliste qui, lors d’une tournée de l'Afrique du Sud en Argentine, a voulu être lyrique et a cherché un surnom, genre All Blacks, Wallabies ou Springboks. De ce point de vue, il est entré dans la même postérité que celui a inventé les « Tout noirs », expression aujourd’hui universelle, mais avec un méchant doigt dans l’œil : en fait, il a confondu le puma avec le jaguar sur l'écusson de l'UAR…
Té, une preuve : rappelez-vous l’historique que j’ai pris la peine de détailler la dernière fois. J’y fais état d’une tournée des Jaguars (sélection d’Argentins mais aussi de Chiliens et d’Uruguayens) en Afrique du Sud en 1982. D’ailleurs, c’est beaucoup plus logique : le jaguar vit lui, exclusivement en Amérique du Sud.
C’est pourtant pas compliqué (attention aux liens qui suivent, c'est du costaud). Que Christophe confonde le puma au lion, ça peut se concevoir. Et d’une, de part son époque : j'suis pas sûr qu'il en avait vu beaucoup jusqu'alors… Et de deux, parce qu’il y a des similitudes, peut-être pas avec le lion, mais avec la lionne.
Mais, confondre le puma avec le jaguar (et puis encore là), qui s’apparente davantage au léopard (ou à la panthère) avec lequel il a en commun d’être tacheté, c’est plus embêtant. Surtout au XXème siècle.
Enfin, ça ne doit pas être très grave puisque tout le monde a adopté la formule. Même les Argentins ! Et même ceux du football ! Vous vous rendez-compte si un journaliste américain avait parlé de paon français ou de coquelicot anglais ? Et pourtant ça, d'après vous, c'est du puma ou du jaguar ? Je crois que le caïman a une petite idée…
Sinon, deux nouvelles aujourd’hui.
D’abord, la coupe à venir est non seulement mondiale mais aussi mondialisée. Figurez-vous qu’un millier de ballons estampillés "France 2007" et contrefaits en Inde, ont été saisis par la direction régionale des douanes de Strasbourg. Ils devaient être vendus 30 euros : à vos calculettes !
Ensuite, je me félicite de la probable titularisation de Fred Michalak samedi. Non seulement c’est un joueur fantastique (même si, je l’avoue, ses touches non trouvées au mauvais moment m’exaspèrent ; je reste néanmoins très optimiste sur son rôle à venir, même au pied), mais aussi parce qu’il a un excellent état d'esprit. Sa réponse au quotidien L’Equipe, qui lui demandait hier ce qu’il attendait du public marseillais samedi, m’a comblé de plaisir : "On attend déjà qu'il respecte l'adversaire". C'est devenu rare d'entendre ça. "Et qu'il nous encourage, bien sûr, parce que ça nous donne plus de force, ça peut faire basculer le match, ça nous pousse à nous surpasser dans les moments de fatigue. Après Marseille, c'est un super stade, avec les supporters qui sont très proches de nous. C'est une ambiance de folie à chaque fois". Chapeau l’artiste.
Et sur Sylvain Marconnet ? Rien à dire. On espère. Pour lui, et pour les Bleus.
Antoine, c’est trop long ?
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